Hors de Prix
Un film de Pierre Salvadori
Avec Gad Elmaleh, Audrey Tautou, Marie-Christine Adam…
Irène est une jeune femme séduisante qui écume les grands hôtels et les soirées mondaines à la recherche de l’homme parfait, entendez par là un homme dont le portefeuille est bien garni et qui est prêt à lui céder le moindre de ses caprices.
Jean est un serveur dans un de ces grands hôtels, et par un hasardeux concours de circonstances, est pris par Irène pour un beau et riche jeune homme.
Lorsqu’elle découvre qui il est réellement, elle fuit. Mais Jean est déjà tombé amoureux et va donner tout ce qu’il a pour elle, pour essayer de la conquérir, quitte à devenir lui aussi un chasseur de fortunes.
Pierre Salvadori (Après vous, Comme elle respire) a réalisé une comédie vraiment réussie, qui n’est pas sans rappeler les comédies américaines de Wilder ou Ernst Lubitsch.
Le scénario, les dialogues sont extrêmement soignés et permettent aux comédiens de réellement prendre du plaisir, ce qui se voit à l’écran.
Salvadori dépeint le monde du luxe, de l’ostentatoire, des soirées mondaines ou chasseuses de riche veuf se battent pour les mêmes poissons (morts). Il tourne en dérision et en légèreté ce qui peut être considéré comme de la prostitution de luxe.
Grâce au duo de comédiens, Audrey Tautou et Gad Elmaleh, tous deux en état de grâce, le film fonctionne à merveille, jouant avec les codes, les valeurs, l’humour et l’émotion.
Gad Elmaleh y trouve une résonance à son talent qui est bien plus naturelle que dans La Doublure, où il n’était pas à l’aise dans le rôle de François Pignon. Son charisme, son charme, la distance qu’il arrive à mettre en lui et son personnage sont autant d’atouts qui ravissent le spectateur.
Il y a parfois du Tati chez Elmaleh, du Jack Lemmon. Audrey Tautou nous rappelle elle Audrey Hepburn, avec son charme et son espièglerie.
Hors de Prix est une comédie simple comme l’on rêverait d’en voir plus souvent, sans autre prétention que celle honorable de vouloir nous faire rire et nous toucher.
A savourer !
Arnaud Meunier
31/12/2006